Cette superbe maison de style néo-médiéval fut construite à la fin du XIXe siècle sur une parcelle appelée « champ du rossignol ».
Conçue par l’architecte Paul Ruaud pour le compte d’Ange Dufresnay, Directeur Général de la compagnie d’assurances parisienne Le Phénix, son plan rectangulaire est plutôt classique mais le donjon et la tourelle en poivrière ajoutés en 1889 lui confèrent une dimension spectaculaire.
Si la Villa tient son nom de l’épouse de Monsieur Dufresnay, Marie Belza Dubreuil, elle fut à l’origine de nombreuses histoires de sorcellerie et de revenants.
Sa situation à proximité du « Trou du Diable », et son nom Belza signifiant « noir » en basque ont en effet alimenté pendant plusieurs décennies le mythe autour de la maison.
À travers les années, la Villa fut le berceau d’accueil de nombreuses réceptions somptueuses, la fête russe, la fête japonaise, les fêtes de Neptune et de Bacchus, ainsi que les nuits d’Afrique où se mêlaient animaux exotiques et invités de marque.
Véritable lieu de réception où se succédaient chants russes et charleston endiablés, soirées sur le thème des mousquetaires du XVIIe siècle, la fête battit longtemps son plein au coeur de la cité impériale.
Réquisitionnée pendant le Seconde Guerre Mondiale, elle fut ensuite restaurée et divisée en plusieurs appartements, avant d’être ravagée au fil du temps par deux incendies successifs.
Heureusement rachetée et rénovée dans les années 1990 par un jeune marchand de biens parisien, Jean-Marc Galabert, la Villa retrouve alors sa superbe et devient une grande copropriété dont les prix s’envolent rapidement.
Elle fait aujourd’hui partie de la « Zone de Protection du Patrimoine architectural urbain et paysager » de Biarritz, et si la Villa Belza a connu nombre de péripéties, elle n’a rien perdu de sa grandeur et continue d’attirer tous les regards depuis la Côte des Basques jusqu’au Rocher de la Vierge.